Sainte Miséricorde (Aghia Éléoussa)

L’œuvre de Justinien de la fin du VIe siècle. A.D. temple inscrit cruciforme après le dôme. Il a été étudié dans les années 1930 par le professeur Orlando. Il a été partiellement restauré, nettoyé et étudié en 1965 par l’archéologue Chariklia Barla. C’est le monument paléochrétien le mieux conservé de la Grèce centrale et l’un des monuments les plus importants de cette période dans toute la région grecque.
Dans la région de Liliaia-Polydrossos, dans les vallées septentrionales de la Phocide, se trouvent aujourd’hui les sources les plus riches du fleuve Kifissos. Près de la source de Sainte Miséricorde (« Aghia Éléoussa » en grec) à Polydrossos, les habitants de Liliaia ont aménagé un lieu cultuel où ils adoraient le fleuve dieu et lui offraient de riches ex-voto. Sur ce site, sont préservés les fondations et certains éléments architecturaux d’une fontaine, ainsi qu’un imposant mur de soutènement sur lequel s’appuyait le temple dédié au fleuve. Ces constructions cultuelles furent remplacées, à l’ère protobyzantine, par les églises de Saint Christophore (Aghios Christophoros) et Sainte Miséricorde (Aghia Éléoussa) pour la construction desquelles une large part du matériau antique fut réutilisé. Le site des sources constitue aujourd’hui l’un des plus jolis points de calme et de détente de la terre de Delphes.