L’imposante fortification de Lilaia antique remonte au IVème siècle av. J.C. Les murs, édifiés en appareil trapézoïdal, sont conservés jusqu’à une hauteur certaine. Ils sont renforcés par intermittence par des tours orthogonales, dont la plus caractéristique est la tour centrale qui, au sommet de l’acropole, contrôlait visuellement toute la vallée du cours supérieur du fleuve Kifissos. La fortification antique a subi en certains points des modifications et des ajouts à l’ère des Francs (XIIIème-XIVème siècles). Les traces d’habitation de la région datent de l’ère proto helladique (3ème millénaire av. J.C.). Après la destruction, en 346 av. J.C., des cités phocéennes par le Roi de Macédoine Philippe II, Lilaia fusionna avec la cité voisine d’Erochos (à la limite du village actuel de Polydrossos). Ses murs de fortifications furent sans doute érigés après la période de Philippe, lors de la rénovation des acropoles phocéennes, tandis que des vestiges d’une fortification plus ancienne sont préservés au sommet de l’acropole.